Bill Gates Annonce une Aide de 168 Millions USD Pour le Développement du Vaccin Anti-Paludisme de Prochaine Génération
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NEW YORK -- Bill Gates a annoncé aujourd’hui que la Fondation Bill & Melinda Gates verserait 168 millions de dollars US au PATH pour son Malaria Vaccine Initiative, en vue du développement de vaccins contre le paludisme – une maladie qui tue plusieurs milliers d’enfants en Afrique chaque jour.
La Malaria Vaccine Initiative (MVI) du PATH est sur le point de commencer des essais cliniques avancés avec GlaxoSmithKline Biologicals pour développer un vaccin candidat de première génération, appelé RTS,S, qui pourrait devenir le premier vaccin de l’histoire à être homologué dans la lutte contre le paludisme. Grâce à l’aide annoncée aujourd’hui, la MVI constituera un nouveau pipeline de vaccins candidats afin de fournir une protection plus importante et plus durable encore.
« J’ai bon espoir que le vaccin anti-paludisme actuellement en cours d’essais avancés fera la preuve de son efficacité, mais cela n’est qu’une première étape », a déclaré M. Gates, co-président de la Fondation Gates. « Le temps est venu aujourd’hui d’accélérer la recherche sur une nouvelle génération de vaccins, encore plus efficaces et qui pourront peut-être un jour contribuer à éradiquer définitivement le paludisme. »
M. Gates a annoncé ce nouveau financement lors du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations Unies sur le paludisme, qui rassemblait chefs d’État, chefs d’entreprise, hauts responsables de l’ONU et autres leaders. Ce sommet a également vu le Roll Back Malaria Partnership lancer son Plan d’action mondial contre le Paludisme (Global Malaria Action Plan). L’aide accordée par la Fondation Gates et les autres engagements des donateurs rendus publics aujourd’hui visent à contribuer à la mise en œuvre des principaux éléments de cette stratégie.
Une aide en faveur de la recherche sur une nouvelle génération de vaccins contre le paludisme
L’aide apportée par la Fondation Gates profitera aux efforts de la MVI pour étoffer son pipeline de vaccins en développement et y ajouter des projets allant de la recherche fondamentale en laboratoire aux essais cliniques les plus avancés. La MVI travaillera avec ses partenaires pour découvrir de nouveaux antigènes et adjuvants susceptibles de déboucher sur des vaccins plus efficaces et développer de nouveaux outils de sélection des candidats au développement les plus prometteurs.
La MVI œuvrera également en faveur d’un marché plus concurrentiel dans le domaine des vaccins et veillera à ce que les futurs produits soient à la portée des pays en développement. Elle procèdera pour cela à des études de marché, prévisions de la demande et études de modélisation pour orienter le choix des décideurs et des laboratoires. Elle s’associera enfin aux fabricants des pays en développement pour assurer une production à bas coût.
« Ces nouveaux financements témoignent du bien-fondé de notre stratégie de recherche et développement et de la qualité de nos équipes », a déclaré le Dr Christian Loucq, Directeur de la MVI. « Cet engagement doit servir de signal aux partenaires potentiels de la recherche : le temps est venu de travailler avec nous pour contribuer à vaincre cette terrible maladie. Nous avons déjà augmenté le nombre de nos partenaires et sommes entrés dans des accords de collaboration sur les composants d’un vaccin et les manières d'accroître leur puissance, ainsi que les méthodes pour examiner leur activité biologique. »
« Notre stratégie de développement d’un vaccin préventif contre le paludisme suit la démarche du PATH pour les maladies négligées, qui a montré que l’investissement dans les principaux domaines de la recherche et du développement, et en particulier dans la technologie des vaccins, débouchait bien sur des avancées majeures », a souligné le Dr Christopher Elias, Président et Directeur exécutif du PATH. « Notre initiative de la MVI du PATH est désormais en mesure d’accélérer le développement de ce qui fait le plus cruellement défaut à travers le monde : des vaccins sans danger, efficaces et abordables pour réduire les souffrances causées par le paludisme. »
L’aide correspond à l’une des principales priorités définies par le nouveau Plan d’action mondial contre le Paludisme, annoncé aujourd’hui par le Roll Back Malaria Partnership. Il définit une stratégie internationale unifiée pour la lutte contre la pandémie, ainsi qu’un plus grand recours aux outils modernes et à la recherche sur les vaccins, entre autres nouvelles technologies de contrôle du paludisme.
« Le Plan d’action mondial contre le Paludisme est un formidable argument en faveur d’un investissement accru dans la lutte contre cette maladie », a déclaré M. Gates. « Si nous avons la possibilité de sauver des millions de vies et que nous disposons d’une feuille de route clairement définie pour y arriver, alors passer à l’action devient une obligation. Nous nous engageons à venir en aide à une série d’initiatives pour faire de ce Plan d’action une réalité : l’aide apportée aujourd’hui n’est qu’une première étape. »
Nouveaux succès dans le contrôle du paludisme en Zambie et Éthiopie
M. Gates a salué les nouveaux chiffres communiqués la semaine dernière par l’OMS dans son Rapport mondial sur le Paludisme, qui montrent des progrès encourageants dans plusieurs pays d’Afrique jusqu’en 2006. Il a également présenté des données plus récentes venues de Zambie et d’Éthiopie, qui attestent de l’efficacité des programmes engagés et à grande échelle dans la lutte contre le paludisme.
Le ministère de la Santé de Zambie a noté cette semaine que depuis 2006, les efforts de contrôle du paludisme ont contribué à réduire la prévalence du parasite du paludisme parmi les enfants de 50 %. Depuis 2002, le pourcentage de foyers ayant au moins une moustiquaire imprégnée par une vaporisation d’insecticide a augmenté de 14 % à 60 %, et les campagnes de lutte contre le paludisme ont permis de réduire la mortalité infantile de 29 %.
Récemment ce mois-ci, le programme éthiopien de contrôle du paludisme a annoncé avoir atteint près de 70 % des foyers dans les zones à haut risque et distribué au moins une moustiquaire imprégnée et/ou procédé à une vaporisation d’insecticide à effet rémanent. Le traitement antipaludéen par artémisinine en association est désormais disponible dans tous les centres de soins à travers le pays.
« Ces bonnes nouvelles venues d’Éthiopie et de Zambie prouvent que des progrès extraordinaires peuvent être faits dans la lutte contre le paludisme, même dans les milieux les plus pauvres ou les plus reculés », a souligné M. Gates. « En nous inspirant de ces réussites et en les reproduisant à travers le monde, nous pouvons sauver plusieurs millions de vies. »
L’Éthiopie et la Zambie sont partenaires du MACEPA (Malaria Control and Evaluation Partnership in Africa), partenariat membre du PATH et financé par la Fondation Gates.