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Notre rôle

Où se situe notre fondation parmi les autres institutions qui tentent d'améliorer l’état du monde ?

On entend généralement parler de deux secteurs : le public et le privé. Les entreprises excellent dans le développement de produits et de services, tandis que le secteur public est bon pour fournir des solutions à toutes les personnes qui en ont besoin.

Dans de nombreux cas, les secteurs privé et public, qu'ils agissent séparément ou ensemble, répondent aux besoins des populations. Mais il y a des lacunes, des espaces où certaines personnes ne reçoivent pas ce dont elles ont besoin pour mener une vie saine et productive.

Voici un exemple : Il y a une génération, le marché des vaccins fonctionnait bien dans les pays riches, si vous vouliez vous faire vacciner contre un éventail complet de maladies, vous le pouviez, mais le système ne fonctionnait pas dans d'autres régions du monde. Certains vaccins n'étaient tout simplement pas disponibles pour la plupart des gens. Le secteur privé ne les vendait pas dans les pays à faible revenu parce qu'il n'était pas certain qu'il y aurait des acheteurs. Les gouvernements ont essayé d'intervenir, mais ils n'étaient pas en mesure de rassembler tous les éléments nécessaire (le financement, les partenariats, la logistique) pour que cela fonctionne. De façon tragique, des millions d'enfants mouraient chaque année de maladies évitables.

C'est le type de problème que les philanthropies peuvent aider à résoudre, et c'est ainsi que nous définissons le rôle de notre fondation.

Comment aidons-nous réellement à résoudre ces problèmes ? Que fait spécifiquement notre fondation ?

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En savoir plus sur notre façon de travailler

Pour donner à chaque personne la chance de mener une vie saine et productive, la Fondation Bill & Melinda Gates travaille de plusieurs manières différentes.
Stimuler les innovations

Stimuler les innovations

qui améliorent la condition humaine en intervenant là où les gouvernements et les entreprises laissent des failles.

Notre innovation consiste à essayer de nouvelles choses, à apprendre de nos erreurs et à affiner constamment notre approche.

Les institutions philanthropiques jouent un rôle particulièrement crucial en accélérant le cycle d'innovation lorsqu'il s'agit des problèmes de santé auxquels sont confrontées les populations vivant dans la pauvreté. Les gouvernements des pays riches ont historiquement été de grands soutiens de la recherche scientifique fondamentale, et l'industrie privée utilise les informations issues de cette recherche pour développer de nouveaux produits et services. Mais dans de nombreux cas, ces avancées ne profitent pas aux populations des pays à faible revenu, car les produits et services ne sont généralement pas conçus en fonction de leurs besoins.

C'est là que des organisations comme notre fondation peuvent aider. Nous pouvons prendre des risques que le secteur privé ne peut pas justifier et donner aux scientifiques qui travaillent à la pointe de l’innovation les ressources nécessaires pour innover au profit de ceux qui ne peuvent pas se permettre de payer.

Wolbachia

La dengue est une maladie terrible, propagée par une espèce de moustique appelée Aedes aegypti.

Au début des années 2000, la communauté scientifique essayait depuis des années, sans succès, de trouver un vaccin. C’est alors qu’un scientifique nommé Scott O’Neill a eu une idée : et si, au lieu de vacciner les personnes, nous traitions le moustique Aedes aegypti ?

La plupart des insectes contiennent une bactérie appelée Wolbachia. Mais l'Aedes aegypti ne l’a pas, et O’Neill pensait qu’en introduisant Wolbachia chez l’Aedes, il pourrait raccourcir la durée de vie du moustique, tuant l’insecte avant qu’il n’ait le temps de transmettre la dengue.

Ce projet de recherche et développement (R&D) était un pari risqué, et au début, il donnait l’impression de ne pas aboutir. La Wolbachia ne tuait pas les moustiques ni ne raccourcissait leur durée de vie. Mais O’Neill s’est rendu compte qu’elle faisait quelque chose d’aussi bénéfique : elle rendait impossible la transmission de la dengue par les Aedes.

Aujourd'hui, des pays comme l'Indonésie bénéficient de ces recherches. Une étude y a révélé que dans les régions où se trouvent les moustiques Wolbachia, la dengue avait presque disparu.

Des cubes individuels sous forme de filet abritent entre 1 000 et 1 500 moustiques dans ce laboratoire de recherche du programme mondial contre les moustiques

Vaccin MenAfriVac

Un agent de santé prépare un vaccin lors d'une campagne de vaccination contre la méningite à Kaolack, au Sénégal.

En 1996 et 1997, la plus grande épidémie de méningite de l'histoire enregistrée a balayé le centre du continent africain. La méningite est une maladie terrifiante et douloureuse ; sur les 250 000 personnes qui sont tombées malades, 25 000 sont décédées et 50 000 autres ont eu des séquelles permanentes et invalidantes. Les responsables de santé publique sur le continent ont intensifié leurs efforts pour faire face à la crise, et d'ici la fin de 2000, ils collaboraient avec l'OMS et PATH pour créer le Projet Vaccin Méningite (MVP), dont l'objectif était d'améliorer le vaccin contre la méningite, jugé inadéquat à l'époque.

Au début, le MVP a cherché des fabricants capables de produire et de distribuer le vaccin, une fois qu’il serait découvert. Il est rapidement devenu évident que tous les fabricants des pays riches étaient soit réticents soit incapables de le produire à un coût abordable pour les pays qui en avaient besoin. MVP a dû repenser sa stratégie. Un fabricant indien, le Serum Institute, a déclaré qu'il pouvait fabriquer un vaccin peu coûteux, mais qu'il avait besoin de soutien supplémentaire pour y parvenir. En réponse, MVP a formé un consortium de partenaires internationaux pour fournir ce soutien. Par exemple, avec l'aide de la fondation, une entreprise néerlandaise a fourni certains des composants de base du vaccin.

Finalement, le Serum Institute a réussi à assembler les différents éléments et à développer MenAfriVac, qu’il a vendu au prix convenu. Entre 2010 et 2014, des campagnes de vaccination à grande échelle ont été lancées au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Cameroun, au Tchad, au Nigéria, au Bénin, au Ghana, au Sénégal, au Soudan, en Gambie et en Éthiopie, et en 2014, MenAfriVac a été intégré aux calendriers de vaccination de routine en Afrique subsaharienne. Dans les régions où il a été introduit, les épidémies de méningite ont complètement disparu.

Renforcer la coopération mondiale

Renforcer la coopération mondiale

en rassemblant gouvernements, entreprises, philanthropies et communautés pour sauver et transformer des vies à travers le monde.

Nous construisons des partenariats qui rassemblent des ressources, une expertise et une vision à l'échelle mondiale pour identifier les problèmes, trouver des solutions et stimuler le changement.

Par le passé, la philanthropie était souvent une démarche solitaire. Un individu riche choisissait un problème et s'attaquait à sa résolution plus ou moins seul. Mais ces dernières années, les philanthropes se sont beaucoup plus concentrés sur la collaboration, et notre fondation a bénéficié de cette tendance.

Les problèmes que nous essayons de résoudre sont vastes et complexes. Nous savons que nous n'avons pas toutes les réponses. Nous savons aussi que nous pouvons réaliser beaucoup plus de progrès en travaillant avec d'autres. Aussi importante que soit la dotation de la fondation, elle ne représente qu'une fraction des dépenses des gouvernements. Au cours de ses 20 ans d’existence, la fondation a donné l'équivalent de ce que dépense chaque année Singapour ou l’Etat du New Jersey aux Etats-Unis.

Les défis liés à l'éducation, à la pauvreté et aux maladies se situent à l'intersection de nombreuses disciplines. D'autres ont travaillé pendant des années pour tenter de les résoudre : des experts dans les gouvernements, les entreprises et d'autres organisations à but non lucratif. Tout le monde doit faire partie de la solution.

L'un des rôles principaux de la fondation est d'agir en tant que rassembleur et partenaire de ces organisations : pour veiller à ce que nous apprenions les uns des autres et que nous nous soutenons mutuellement pour atteindre nos objectifs communs.

Développement de médicaments pour lutter contre la COVID-19

Les antiviraux ont longtemps été une branche sous-financée de la science, y compris par notre fondation. Les chercheurs n'ont pas été aussi efficaces pour développer des médicaments contre les virus que pour développer ceux contre les bactéries. Mais cela est en train de changer avec la COVID-19.

Notre fondation a travaillé avec de nombreux partenaires pour réunir des scientifiques, des PDG et des experts en santé publique afin de tester des médicaments existants contre le nouveau coronavirus et s'assurer que les candidats prometteurs soient accessibles à tous ceux qui en ont besoin.

Nous avons constaté des avancées importantes dans ce domaine. Par exemple, des entreprises pharmaceutiques ont accepté d'augmenter leur capacité de production de médicaments en utilisant les usines de leurs concurrents. Le Remdesivir, développé par Gilead, sera désormais produit en plus grande quantité dans les usines Pfizer. Très peu d'entreprises ont déjà permis à leurs usines d'être utilisées par des concurrents de cette manière.

Nous nous attendons à voir davantage de coopération à l'avenir pour les traitements vitaux. Nous travaillons avec des chercheurs qui développeront de vastes bibliothèques d'antiviraux, qu'ils pourront parcourir rapidement pour trouver des traitements efficaces en cas d'apparition d'un nouveau virus.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Au début du XXIe siècle, trois des maladies les plus meurtrières au monde échappaient à tout contrôle, et la communauté mondiale de la santé peinait à les combattre. Il existait des médicaments contre le sida, mais la majorité des personnes dans les pays pauvres ne pouvaient pas se les offrir. Les moustiques étaient devenus résistants aux insecticides et le parasite avait développé une résistance aux traitements qui avaient autrefois maintenu la maladie sous contrôle. Il n'existait aucun test fiable pour diagnostiquer la tuberculose. Il était clair qu'il fallait changer quelque chose. En 2001, le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a appelé à faire de la lutte contre ces maladies une priorité mondiale ; peu de temps après, l'ONU a annoncé la création du Global Fund, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, une nouvelle forme de partenariat public-privé pour le financement de la santé mondiale.

C'était une nouvelle façon de gérer la santé mondiale : regrouper des fonds pour générer une demande suffisante afin de réduire le prix des médicaments et des autres fournitures, puis distribuer l'argent aux pays qui en avaient besoin.

Les pays donateurs financent 92% des ressources, tandis que le reste provient du secteur privé et des fondations. En 2001, la Fondation Gates a été l’une des premières à faire un don de 100 millions de dollars. Depuis, nous avons contribué à hauteur de plus de 2 milliards de dollars.

Le Fonds mondial a connu un énorme succès, permettant à plus de 100 pays d'offrir des moustiquaires, des traitements contre le sida, des tests de tuberculose et d'autres solutions vitales. Depuis sa création en 2002, le Fonds mondial a distribué plus de 45 milliards de dollars dans 155 pays, sauvant ainsi 38 millions de vies et offrant des soins, des traitements et des mesures de prévention à des centaines de millions d'autres.

Formulaire gratuit de demande d’aide fédérale aux étudiants (FAFSA)

Le gouvernement a tout intérêt à aider les jeunes Américains à aller à l'université. C'est pourquoi il propose le Formulaire gratuit de demande d'aide fédérale aux étudiants (FAFSA), qui permet d'accéder à des subventions Pell (Pell Grants), des subventions pour l'égalité des chances (Equal Opportunity Grants), au programme fédéral de travail-études (Federal Work-Study Program), et plus encore.

Mais remplir le FAFSA n'est pas une tâche facile, et de nombreux étudiants le trouvent déroutant et intimidant. En conséquence, chaque année, jusqu'à 2 millions d'étudiants éligibles à une aide financière fédérale, dont beaucoup viennent de milieux modestes ou sont les premiers de leur famille à aller à l'université, ne postulent tout simplement pas.

Éliminer un obstacle à un avenir prometteur ne sert pas à grand-chose si cet obstacle est remplacé par un autre. C'est pourquoi, s'appuyant sur le travail des partenaires à travers notre initiative « Reimagining Aid Design and Delivery », la fondation a élaboré une feuille de route pour simplifier le FAFSA. L'objectif est de s’assurer que tous les étudiants puissent bénéficier d’une aide financière et d’un enseignement universitaire de qualité à prix accessible.

Le gouvernement a déjà commencé à appliquer certaines des recommandations du rapport. A partir du 1er juillet 2023, grâce à la loi récemment adoptée sur la simplification du FAFSA, les étudiants de tout le pays rencontreront moins d’obstacles pour accéder à l’université.

Créer des incitations de marché

Créer des incitations de marché pour les produits

vitaux en soutenant le développement et la distribution de vaccins, de traitements et d’outils pour ceux qui en ont le plus besoin.
Préparation à la distribution de moustiquaires à Inhambane, Mozambique.

Nous nous engageons à améliorer la qualité de vie des individus à travers le monde.

Imaginez-vous à la place de quelqu'un qui vit avec moins de 2 dollars par jour.

Vous êtes concentré sur l’essentiel : vous procurer nourriture, eau et médicaments.

Il y a de fortes chances que vous soyez un petit agriculteur, soutenant votre famille en exploitant des cultures sur moins d'un hectare de terre, ce qui signifie que vous avez besoin de semences.

Même si vous aviez l'argent pour acheter certains médicaments, vaccins et fournitures agricoles, il est probable que vous n’arriveriez pas à les trouver. Les entreprises ne les vendent tout simplement pas là où vous vivez, en partie parce qu'elles ne savent pas si elles seront capables d’en tirer un profit. Le marché est défaillant.

Nous croyons que notre fondation peut contribuer à réparer le marché afin qu'il profite à un plus grand nombre de personnes. Avec nos partenaires, nous recherchons des solutions innovantes pour combler ces lacunes afin que chacun ait accès aux produits et services nécessaires à son épanouissement.

Engagement de marché avancé (AMC)

Au début de l'année 2007, des chercheurs ont développé un nouveau vaccin pour prévenir la pneumonie.

Il coûtait 70 dollars pour une seule injection dans les pays riches, ce qui est élevé pour un vaccin. La plupart pensaient qu'il ne serait pas disponible dans les pays pauvres avant une ou deux décennies, alors même que la plupart des décès dus à la pneumonie y surviennent.

Mais cette année-là, notre fondation s'est associée à plusieurs gouvernements et organisations internationales pour essayer quelque chose de nouveau : nous avons négocié le premier engagement de marché avancé (AMC), mettant des milliards de dollars sur la table pour financer des fabricants de vaccins comme GSK et Pfizer alors qu'ils augmentaient leur production. De cette manière, ils ont pu réduire les coûts. Nous avons aidé à faire passer le prix du vaccin de 70 dollars à 3,50 dollars, permettant ainsi son déploiement immédiat dans les pays pauvres.

Cela a marqué un tournant dans l'histoire de la santé mondiale. Les enfants des pays à faible revenu ne recevaient plus les vaccins en dernier. Ils les recevaient en même temps que les enfants des pays à revenu plus élevé.

Défi pour réinventer les toilettes

Les maladies liées à l'assainissement tuent près de 500 000 enfants chaque année. Presque tous ces enfants vivent dans des pays à faible revenu dépourvus de systèmes d'assainissement pour contenir et traiter en toute sécurité les déchets humains.

La philanthropie peut jouer un rôle essentiel dans le développement de tels systèmes. Le Défi pour Réinventer les Toilettes de la fondation (Reinvent the Toilet Challenge), lancé en 2011, visait à concevoir de nouvelles toilettes qui pourraient fonctionner sans eau, sans égouts ni électricité, qui rendraient les déchets 100 % exempts de pathogènes et qui coûteraient au plus 5 centimes par jour et par utilisateur. La réponse a été phénoménale : nous avons reçu plus de 120 concepts de la part de scientifiques d'universités du monde entier. Certains concepts ne se contentaient pas de traiter les déchets, mais les transformaient en ressources précieuses comme l'électricité, la cendre pour l'engrais et de petites quantités d'eau distillée.

Un total de 20 toilettes réinventées ont été présentées à Pékin en 2018. Depuis, beaucoup ont été prototypées et testées ; l'étape suivante consiste à travailler avec des entreprises privées pour que ces technologies puissent être déployées à grande échelle. Maintenant qu'une gamme de nouvelles technologies pour les toilettes est disponible, il est temps que le secteur privé fasse ce qu'il fait de mieux : construire des produits dont les gens ont besoin et trouver comment les mettre sur le marché à travers le monde.

Générer des données et des preuves de qualité

Générer des données et des preuves de qualité

qui favorisent les progrès en montrant ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

Nos méthodes sont fondées sur la logique, axées sur la rigueur, les résultats, les enjeux et les résultats finaux.

Lorsque Bill et Melinda ont lancé la fondation il y a vingt ans, il n'existait pas d'estimation précise du nombre de personnes mourant de paludisme chaque année. Les données n'existaient tout simplement pas, et il n'existait pas non plus de méthode scientifique pour les collecter.

Aujourd'hui, les experts en santé publique disposent d'informations beaucoup plus précises sur le nombre de personnes infectées par le paludisme et sur les lieux où ces personnes tombent malades.

Si vous voulez progresser sur n'importe quel problème, vous devez d'abord savoir si ce que vous faites est un succès ou un échec. Vous devez savoir si les chiffres se détériorent ou s'améliorent.

C'est pourquoi la Fondation Gates consacre du temps et de l'argent à la collecte et à l'analyse de données liées à des sujets aussi divers que la COVID-19, la pauvreté aux États-Unis, en passant par l'égalité des sexes et le paludisme.

Taux de diplomation des lycées

Il est difficile d'imaginer, mais il y a dix ans, les États-Unis n'avaient pas de moyen fiable de savoir combien d'élèves obtenaient leur diplôme de lycée. Chaque État calculait son taux de diplomation d'une manière différente. De plus, des chercheurs réputés d'institutions reconnues ont fait leurs propres calculs et ont trouvé d'importants écarts entre leurs chiffres et ceux que de nombreux États rapportaient.

Notre fondation, avec des organisations partenaires comme la Data Quality Campaign, a financé des recherches pour illustrer le problème, proposé des solutions et travaillé à leur mise en œuvre. En 2008, le Département de l'éducation des États-Unis a publié de nouvelles réglementations exigeant des États qu'ils rapportent un taux de diplomation uniforme, comparable et précis.

Depuis l'année scolaire 2010-2011, les États rapportent leurs taux de diplomation conformément aux nouvelles réglementations. Cela a permis de mettre en lumière un problème auparavant invisible : les systèmes disparates compliquaient la détection et la gestion des taux de diplomation très faibles, rendant ainsi leur amélioration difficile. Maintenant que les rapports des États sont harmonisés, les éducateurs ont pu s'attaquer au problème de manière proactive, et nous pouvons affirmer avec confiance qu'aujourd'hui, le taux de diplomation des lycées aux États-Unis a atteint un niveau record : 85 %.

Les étudiants de Summit Prep célèbrent lors des cérémonies de remise des diplômes à Redwood, en Californie.

L'Atlas des opportunités

Nous avons récemment lancé un programme visant à accroître la mobilité économique et aider davantage d’Américains à gravir les échelons pour améliorer leur vie. Pour commencer ce travail d'aide à l'autonomisation des individus, nous avons demandé à des experts de nous aider à distinguer le mythe de la réalité et à fournir des preuves sur les opportunités qui existent réellement en Amérique, qui en bénéficie et qui n’en bénéficie pas. L'économiste Raj Chetty a déjà publié une étude montrant que les enfants nés en 1940 avaient 90 % de chances de gagner plus que leurs parents, mais que pour les enfants nés 40 ans plus tard, ce taux avait chuté à 50 %.

Nous avons aidé Chetty et son équipe à poser des questions à une échelle incroyablement granulaire, en apprenant sur les modèles de mobilité non seulement dans des villes individuelles, mais même dans des quartiers individuels et des parties spécifiques de ces quartiers. Le résultat est une plateforme appelée The Opportunity Atlas, que vous pouvez utiliser pour explorer la quantité d'opportunités dont bénéficient les gens dans différentes régions du pays et, plus important encore, qui peut aider les gouvernements à augmenter ces opportunités.

L'Atlas a déjà servi d'outil de plaidoyer et de planification, en sensibilisant à l'ampleur et à l'endroit où se trouvent les inégalités. Chetty s’efforce désormais d’en faire un outil de politique publique, afin qu’il puisse non seulement identifier ce qu’il faut changer, mais aussi proposer des actions concrètes pour amorcer ces changements.

Le fossé des données sur le genre

Combien de revenus les femmes des pays en développement ont-elles gagnés l'année dernière ? Combien de biens possèdent-elles ? Combien d'heures de plus les filles consacrent-elles aux tâches ménagères par rapport aux garçons ?

Ce sont des questions importantes. Les réponses peuvent aider les décideurs à prendre de meilleures décisions sur l'orientation des financements. Malheureusement, personne ne connaît les réponses. Aucune organisation n'a jamais collecté les données qui permettraient de répondre à ces questions.

Lorsque les SDGs (Objectifs de développement durable) ont été adoptés en 2015, ils incluaient un objectif explicitement dédié à l'autonomisation des femmes et des filles, ce qui était une façon puissante d'établir des priorités et de tenir les dirigeants responsables. Mais cela montre à quel point cette question a été négligée que seuls trois des 14 indicateurs sous l'objectif d'égalité des sexes disposaient de données de référence suffisantes et pouvaient être suivis.

C'est pourquoi notre fondation a annoncé en 2016 qu'elle consacrerait 80 millions de dollars à combler le fossé des données sur le genre. Lorsqu'il sera possible de diagnostiquer quantitativement les défis auxquels sont confrontées les femmes et les filles, de fixer des objectifs ambitieux mais réalistes, de suivre les progrès et d'identifier les meilleures pratiques, la communauté du développement aura enfin les outils nécessaires pour parvenir à l'égalité des sexes.

Commission sur la valeur de l'enseignement postsecondaire

Aller à l'université aux États-Unis coûte plus cher que jamais, non seulement dans les universités privées, où les frais de scolarité font parler d’eux, mais aussi dans les universités publiques et les écoles en deux ans. Naturellement, les étudiants commencent à se poser la question : Est-ce que l'université en vaut la peine ?

Les données sont claires : les étudiants issus de milieux modestes et les étudiants de couleur sont plus susceptibles de penser que cela ne vaut pas la peine pour eux. Un étudiant issu d'un milieu aisé a cinq fois plus de chances qu'un étudiant issu d'un milieu modeste d'obtenir un diplôme de licence avant l'âge de 24 ans. Un adulte blanc a deux fois plus de chances qu'un adulte hispanique d'avoir au moins un diplôme d'associé.

En 2019, la fondation, en partenariat avec l'Institute for Higher Education Policy, a lancé la Commission sur la valeur de l'enseignement postsecondaire, avec pour objectif de définir clairement et ensuite de mesurer la valeur. Les recherches de la commission se concentrent sur l'impact de facteurs tels que le lieu où les étudiants vont à l'université, leur domaine d’études et l’obtention de leur diplôme sur leurs revenus après l'université.

Le fait est que presque tous les nouveaux emplois créés depuis la dernière récession – soit 13 millions d'emplois ont été occupés par quelqu'un ayant suivi une éducation supérieure. L'université est de loin la meilleure voie pour obtenir un emploi bien rémunéré dans la société d'aujourd'hui, et il est vital que chaque jeune ait un accès égal à cette voie. La Commission sur la valeur veille à ce que tous les étudiants disposent des informations nécessaires pour prendre les bonnes décisions, et que les éducateurs soient motivés à offrir à chacun de leurs élèves des parcours vers de bonnes opportunités d’emploi.

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